Plus de la moitié de nos animaux de compagnie sont en surpoids d'après les vétérinaires
Chiens et chats : les maîtres belges sous-estiment les conséquences des extras qu'ils leur donnent
Une friandise ou une portion supplémentaire de nourriture : nous aimons gâter nos animaux avec de bonnes choses, mais nous ignorons souvent que cela les fait grossir. Dans le cadre d'une enquête de Royal Canin, le spécialiste des aliments pour animaux, les vétérinaires belges indiquent que plus de la moitié des animaux de compagnie qu'ils voient sont en surpoids. Un chiffre qui a fortement augmenté ces dernières années. En revanche, les maîtres ne voient pas le problème : pas moins de 7 sur 10 trouvent que leur chien ou leur chat a le poids idéal. Une erreur de jugement qui pourrait avoir de lourdes conséquences selon les experts. Le professeur Myriam Hesta, spécialiste de l'alimentation des animaux de compagnie à l'UGent, insiste sur les risques d'un surpoids : « L'obésité peut avoir de sérieuses répercussions. Il s'agit d'une maladie chronique qui affecte la qualité de vie de l'animal et qui est la première pathologie liée à l'alimentation. »
Voici les principaux résultats de l'enquête de Royal Canin auprès de 1 000 Belges[1] et de 100 vétérinaires belges :
- 7 maîtres belges sur 10 pensent que leur animal de compagnie a le poids idéal et seulement un quart d'entre eux (27,8 % des maîtres de chats et 26,1 % des maîtres de chiens) croit que leur animal est en surpoids.
- Une grosse erreur de jugement par rapport à l'expérience de nos vétérinaires qui affirment que plus de la moitié des chats et des chiens qu'ils voient sont en surpoids.
- Au cours de ces dernières années, près de 4 vétérinaires sur 10 ont vu cette tendance augmenter chez les chiens et ils sont plus de 5 sur 10 à l'avoir constatée chez les chats. Cela est selon eux dû à une alimentation non adaptée et à un manque d'exercice.
- Le surpoids peut avoir de sérieuses conséquences sur nos animaux. Les vétérinaires affirment qu'ils constatent notamment une augmentation des maladies telles que les inflammations et le diabète.
- Parmi les maîtres qui ont indiqué que leur animal est en surpoids, environ 4 sur 10 (42,7 % pour les chiens et 37 % pour les chats) ont l'intention de résoudre le problème. Les autres ne prévoient rien du tout pour aider leur chien ou leur chat à perdre du poids.
Une erreur de jugement lourde de conséquences
La majorité des Belges pensent que leur animal de compagnie préféré est en pleine forme. Ainsi, 70,3 % des maîtres de chiens et 66,6 % des maîtres de chats estiment que leur animal a le poids idéal. Les maîtres qui trouvent que leur compagnon à quatre pattes a quelques kilos en trop sont en minorité : 27,8 % des chats (dont 4,2 % sont obèses) et 26,1 % des chiens (dont 3,1 % sont obèses) sont en surpoids d'après leurs maîtres. Cela ne concorde toutefois pas avec l'expérience des vétérinaires belges : selon eux, pas moins de la moitié des chiens (54 %) et des chats (50,6 %) qu'ils voient dans leur cabinet est en surpoids.
Nos vétérinaires croient également que le problème a empiré ces dernières années. 37,6 % d'entre eux estiment ainsi qu'il y a davantage de chiens en surpoids aujourd'hui que par rapport à il y a cinq ans et 54,5 % ne voient pas d'amélioration. En ce qui concerne les chats, la situation est encore pire : 55,4 % des vétérinaires trouvent que nos chats sont plus en surpoids qu'il y a cinq ans et 42,6 % ne voient pas de différence.
La raison de ce surpoids est, selon les vétérinaires, due au fait que les maîtres traitent leurs animaux comme des humains et ne leur donnent pas la nourriture appropriée (86,8 % dans le cas des chiens et 76,8 % dans le cas des chats), mais il s'explique aussi par le fait que ces animaux font trop peu d'exercice (76,3 % des chiens et 71,4 % des chats).
Une problématique qui pèse lourd
Ces quelques kilos en trop sont loin d'être inoffensifs : en plus d'avoir un impact négatif sur la santé mentale et physique de nos animaux, ils peuvent entraîner plusieurs maladies qui affectent la qualité et même la durée de vie de nos fidèles compagnons. Des études indépendantes démontrent ainsi que les chiens en surpoids peuvent vivre jusqu'à 2,5 ans de moins que les chiens ayant un poids idéal. Les vétérinaires belges indiquent que le surpoids et l'obésité donnent surtout lieu aux maladies chroniques suivantes :
Chiens | Chats |
Inflammations, notamment des articulations (94,1 % dans le top 3) | Maladies métaboliques, comme le diabète (78,2 % dans le top 3) |
Affections cardiorespiratoires (64,4 % dans le top 3) | Infections urinaires (67,3 % dans le top 3) |
Maladies métaboliques, comme le diabète (55,4 % dans le top 3) | Inflammations, notamment des articulations (65,3 % dans le top 3) |
Au service Alimentation des animaux de compagnie de l'UGent, le professeur Hesta et son équipe sont souvent confrontées à ces maladies comme étant la conséquence d'un surpoids. Le professeur Hesta : « Le surpoids chez les animaux crée souvent un cercle vicieux : leurs articulations étant davantage sollicitées, ils ont plus de mal à bouger, ce qui intensifie le surpoids. Nous remarquons aussi parfois que des chats sont tellement gros qu'ils n'arrivent plus à faire leur toilette parce qu'ils ne sont tout simplement plus assez souples, leur poil étant dès lors négligé. Ce genre de problèmes a un effet négatif sur la vie quotidienne de ces animaux et de leurs maîtres. »
Gâteries au menu
Mais d'où viennent ces kilos en trop ? De manière assez ironique, de notre besoin de gâter nos animaux. En plus de leur faire des câlins, nous utilisons aussi la nourriture pour chouchouter nos animaux : 58,1 % de nos chiens et 33,2 % de nos chats peuvent chaque jour s'attendre à recevoir une friandise. Ainsi, 1 chien sur 3 (30,3 %) reçoit tous les jours un bonbon pour chiens et près de 1 sur 5 (18,9 %) un bâtonnet à mâcher pour l'hygiène bucco-dentaire. 15 % reçoivent chaque jour des restes de table.
Selon les vétérinaires, les portions inadaptées et ces petits extras sont l'une des causes principales des problèmes de surpoids de nos animaux et nombre de maîtres ne savent tout simplement pas vraiment quelle quantité et quel type de nourriture ils doivent donner à leur animal (67,3 % dans le top 3 des causes).
« Nous conseillons aux gens qui ont un animal de compagnie de peser sa nourriture et de veiller à ne pas lui en donner trop inconsciemment », explique Nele Houbrechts, vétérinaire chez Royal Canin. « Les restes de table et les petits extras devraient être limités autant que possible. Nous recommandons de ne pas leur donner plus de 10 % de leurs besoins énergétiques journaliers en friandises. Tenez par exemple aussi compte du fait que les produits très gras, comme le fromage et le lard, contiennent beaucoup de calories. Si vous voulez gâter votre chien au cours de la journée, utilisez alors plutôt quelques croquettes que vous prélevez dans ses repas quotidiens ! » Le même conseil vaut pour la nourriture humide : « Ce que l'on voit souvent chez les chats, c'est qu'en plus de leur portion de croquettes sèches, ils reçoivent aussi de la nourriture humide. Ce n'est pas du tout un problème si l'on tient compte de cette portion supplémentaire. Nous conseillons par conséquent de réduire la portion de croquettes sèches si vous donnez en plus de la nourriture humide, afin de limiter le risque de surpoids. »
Peut-on s'attendre à une amélioration ?
Les maîtres belges envisagent-ils de prendre de bonnes résolutions pour aider leurs fidèles compagnons à perdre leurs kilos en trop ? Ces ambitions sont relativement modestes. Parmi les maîtres qui ont indiqué que leur animal est en surpoids, environ 4 sur 10 (42,7 % pour les chiens et 37 % pour les chats) ont l'intention de résoudre le problème. Les autres maîtres ne prévoient absolument rien pour aider leur chien ou leur chat à maigrir, parce que leur animal a atteint un certain âge où il est normal de prendre du poids (28,3 % pour les chiens et 22,8 % pour les chats) ou parce qu'ils ne veulent pas le priver des petits plaisirs de la vie (13,9 % pour les chiens et 19,3 % pour les chats). Si une solution est activement recherchée pour éliminer le surpoids de Sam ou Simba, il s'agit alors principalement de lui faire faire plus d'exercice physique (17,1 % pour les chiens et 6 % pour les chats) et de réduire ses portions (12,5 % pour les chiens et 20 % pour les chats).
Mais cette dernière option n'est pas toujours la meilleure. Nele Houbrechts : « En donnant des portions plus petites, vous risquez de générer des carences étant donné que vous réduisez non seulement l'apport énergétique, mais aussi les autres nutriments tels que les minéraux et les vitamines. Quel que soit son poids, le chien ou le chat en a toujours besoin. Il vaut donc mieux opter pour une alimentation adaptée en concertation avec votre vétérinaire. »
Le professeur Hesta souligne le rôle clé que joue le vétérinaire dans un régime alimentaire : « Le vétérinaire vous aidera à déterminer le régime dont votre animal a besoin ainsi que la portion idéale. Il vous donnera également des conseils pour l'inciter à bouger, car l'exercice physique est une part essentielle de n'importe quel programme d'amincissement. Ce dernier point peut parfois être un défi avec les chats, mais au final, nous arrivons même à faire bouger les plus paresseux d'entre eux. Les animaux obèses sont en effet souvent motivés par la nourriture et nous parvenons alors à les faire bouger en cachant une partie de leur nourriture dans la maison, en leur jetant leurs croquettes une à une ou en utilisant des casse-têtes à nourriture. » Le professeur Hesta souligne également qu'il vaut mieux prévenir que guérir : « Tout régime alimentaire nécessite des efforts considérables. N'attendez donc pas demain, commencez dès aujourd'hui ! Car nous savons que plus le surpoids augmente, plus c'est compliqué. Mais d'un autre côté, nous savons aussi que toute perte de poids, aussi minime soit-elle, a un effet positif sur la santé de votre animal. »
À propos de Royal Canin
Royal Canin® est une division de Mars Petcare et un leader mondial dans le secteur de la nutrition pour les animaux domestiques.
Royal Canin® a été fondée il y a plus de 50 ans par le vétérinaire français Jean Cathary et a pour mission de « créer un monde meilleur pour les animaux de compagnie ». L'organisation place ainsi toujours les besoins nutritionnels des chats et des chiens au cœur du processus d'innovation. Leur âge, leur mode de vie, leur taille, leur race et leur niveau d'activité sont étudiés afin de produire des régimes alimentaires adaptés aux besoins spécifiques de chaque animal domestique. Royal Canin® travaille à cet égard en étroite collaboration avec des éleveurs et des vétérinaires, entre autres.
Royal Canin® est présente sur 100 marchés et emploie environ 7 800 collaborateurs, dont 500 vétérinaires et nutritionnistes. La marque dirige également 16 usines à travers le monde, 1 centre de recherche et développement, 2 centres d'innovation et 4 laboratoires. Les produits alimentaires de Royal Canin® sont disponibles partout dans le monde dans des animaleries et auprès des vétérinaires.
[1] Enquête réalisée par le bureau d'études de marché iVOX